
Dans son Communiqué n°1, du 26 avril, le Bureau d’Etude des Sans-Papiers avait qualifié la situation des 100.000 sans-papiers en Belgique d’ « angle mort » de la gestion de la pandémie. Outre la prise en compte tardive des MRS (Maisons de repos et de soins), de nombreuses autres « angles morts » – des situations que parfois les sans-papiers ont euxmêmes connues à un moment de leur vie – ont été mis en lumière depuis lors, notamment
Tous ces publics « vulnérables » ont en commun d’avoir été pris en compte très tardivement, voire de ne pas encore l’être, les sans-papiers faisant partie de cette dernière catégorie.
Le débat est lui aussi « confiné », entre le « sanitaire » et l’ « économique », au mieux sur l’équilibre « humain » à trouver dans le déconfinement. Heureusement, plusieurs voix de scientifiques et d’associatifs commencent à s’élever pour exiger aussi une analyse « sociale » de cette crise.
Nous pensons à celles de :
Pourtant, dans les rapports quotidiens de Sciensano, seul organisme officiel de récolte des données, nous déplorons qu’il n’y ait aucune statistique sociale concernant les populations « vulnérables » et touchées par le covid.19 (testées positif, hospitalisées, en soins intensifs, décédées).
C’est pourquoi, la coordination des sans-papiers :
Exige une stratégie claire de prise en compte rapide de toutes les populations vulnérables, à commencer par celle des sans-papiers eux-mêmes,
Demande au Gouvernement fédéral de charger Sciensano de récolter et de publier des statistiques sociales dans ses rapports hebdomadaires,
Appelle à la solidarité de toutes ces populations vulnérables et leurs porte-paroles, pour faire converger leurs revendications, en se soutenant mutuellement,
Appelle les parlementaires de tous les niveaux de pouvoir à interpeller les Ministres compétents sur base de nos questions,
Appelle les chercheurs en science sociales à venir renforcer notre démarche, à savoir celle d’avoir notre propre Observatoire de la pandémie pour les sans-papiers et pour toutes les populations vulnérables.
Revenant à la situation spécifique des sans-papiers, la Coordination des sans-papiers conclut :
« Mais nous n’avons pas pour vocation d’être et de rester des assistés, nous sommes ici parfois depuis 20 ans (moyenne 9 ans), et nous voulons enfin contribuer pleinement à l’avenir de ce pays, et notamment en cette période de relance nécessaire de l’économie.
C’est pour cela que, au-delà de notre prise en compte comme une des « populations vulnérables », nous demandons depuis 5 ans en tant que Coordination, notre intégration dans l’état de droit, avec tous les droits et toutes les obligations qui en découlent. Nous voulons des critères clairs permettant de régulariser notre situation et, pour mettre fin aux
abus du « pouvoir discrétionnaire du ministre », la création d’une commission indépendante pour en décider. »
Document de l’Observatoire n°2
Pour le Bureau d’étude des sans-papiers :
Ce communiqué est le résumé d’une analyse approfondie, de 15 pages, lisible sur www.besp-sanspapiers.be
Contact : contact.besp@cfsasbl.be
Pour la Coordination des Sans-Papiers, ses porte-paroles :
Modou Ndiaye (Porte-parole de la Coordination SPB, 0499 884 821)
Mamadou Diallo (Porte-parole de la Coordination SPB, 0493 995 444)
Serge Bagamboula (Porte-parole de la Coordination SPB, 0493 291 974)
Bintou Touré (Porte-parole des femmes SP, 0466 281 442)
Mamadou Guisset et Sédar (Voix des Sans-Papiers à Liège, 0492 241 043)
Site : www.sanspapiers.be
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